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22 septembre 2010 3 22 /09 /septembre /2010 14:09

 

Voici un très joli poème sur notre chère langue française de Yves Duteil. A lire avec plaisir.

 

 

 

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Loin des vieux livres de grammaire,

Ecoutez comment un beau soir,

Ma mère m'enseigna les mystères

Du verbe être et du verbe avoir.

 

Parmi mes meilleurs auxiliaires,

Il est deux verbes originaux.
Avoir et Être étaient deux frères

Que j'ai connus dès le berceau.

 

Bien qu'opposés de caractère

On pouvait les croire jumeaux,

Tant leur histoire est singulière.
Mais ces deux frères étaient rivaux.

 

Ce qu'Avoir aurait voulu être

Être voulait toujours l'avoir.

A ne vouloir ni dieu ni maître,

Le verbe Être s'est fait avoir.

 

Son frère Avoir était en banque

Et faisait un grand numéro,

Alors qu'Être, toujours en manque,

Souffrait beaucoup dans son ego.

 

pendant qu'Être apprenait à lire

Et faisait ses humanités,

De son côté sans rien lui dire

Avoir apprenait à compter.

Et il amassait des fortunes

En avoirs, en liquidités,

Pendant qu'Être, un peu dans la lune

S'était laissé déposséder.

 

Avoir était ostentatoire

Lorsqu'il se montrait généreux,

Être en revanche, et c'est notoire,

Est bien souvent présomptueux.

 

Avoir voyage en classe Affaires,

Il met tous ses titres à l'abri,

Alors qu'Être est plus débonnaire,

Il ne gardera rien pour lui.

 

Sa richesse est tout intérieure,

Ce sont les choses de l'esprit,

Le verbe Être est tout en pudeur,

Et sa noblesse est à ce prix.

Un jour à force de chimères

Pour parvenir à un accord,

Entre verbes ça peut se faire,

Ils conjuguèrent leurs efforts.

Et pour ne pas perdre la face

Au milieu des mots rassemblés,

Ils se sont répartis les tâches

Pour enfin se réconcilier.

 

Le verbe Avoir a besoin d'Être

Parce qu'être c'est exister.
Le verbe Être a besoin d'avoirs

Pour enrichir ses bon côtés.

 

Et de palabres interminables

En arguties alambiquées,

Nos deux frères inséparables

Ont pu être et avoir été.

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26 mai 2010 3 26 /05 /mai /2010 09:31

 

 

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Ça faisait dix années que tu avais vingt ans,
Même en traînant les pieds, tout ça ne dure qu’un temps.

 

La fillette confirmée, est passée jeune femme,
La beauté affirmée, au touché d’une flamme.

 

Tes yeux ne brillent pas pour quelques possessions.
Les cadeaux sonnent plus comme des punitions.

 

Ainsi voici mon offre, un mot pour un sourire,
Pour remplir mon coffre, un seul devrait suffire.

 

Prends-en donc un qui vient, parmi ceux du poème,
Celui-ci te va bien, il s’agit du trentième.

 

Stéphane DUPAS ©

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14 mai 2010 5 14 /05 /mai /2010 11:09

 

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J'ai trouvé sur le site "pas et repas", un très joli poème, écrit par un inconnu.

Je le partage avec vous :

 

  

 

Un jour on fait un pas, et c'est le premier pas,

Sans doute le plus beau, on ne s'en souvient pas.

 

Et puis tout doucement on dit :" à petit pas".

Dans la vie on avance... malgré quelques faux pas,

A vingt ans on apprend comment marcher au pas.

 

Arrive alors un jour, pourquoi, on ne sait pas,

On trouve une âme soeur et on unit nos pas,

La famille grandit et avance à grands pas.

 

Enfin le dos se voûte,

Plus petits sont les pas,

Un soir vers l'inconnu,

On fait le dernier pas,

D'ou l'on ne revient pas.

 

Soyons gais et rions,

Ne nous attristons pas,

Car demain, sur la nuit, le jour prendra le pas...

 

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26 avril 2010 1 26 /04 /avril /2010 15:57

Se voir le plus possible et s'aimer seulement,
Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge,
Sans qu'un désir nous trompe, ou qu'un remords nous ronge,
Vivre à deux et donner son coeur à tout moment ;

Respecter sa pensée aussi loin qu'on y plonge,
Faire de son amour un jour au lieu d'un songe,
Et dans cette clarté respirer librement -
Ainsi respirait Laure et chantait son amant.

Vous dont chaque pas touche à la grâce suprême,
Cest vous, la tête en fleurs, qu'on croirait sans souci,
C'est vous qui me disiez qu'il faut aimer ainsi.

Et c'est moi, vieil enfant du doute et du blasphème,
Qui vous écoute, et pense, et vous réponds ceci :
Oui, l'on vit autrement, mais c'est ainsi qu'on aime.

 

Alfred de MUSSET

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 17:01

 

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Je voudrais vous faire partager un extrait d'un très beau poème d'Alfred de VIGNY, le voici :

 

Le Loup vient et s'assied, les deux jambes dressées
Par leurs ongles crochus dans le sable enfoncées.
Il s'est jugé perdu, puisqu'il était surpris,
Sa retraite coupée et tous ses chemins pris;
Alors il a saisi, dans sa gueule brûlante,
Du chien le plus hardi la gorge pantelante
Et n'a pas desserré ses mâchoires de fer,
Malgré nos coups de feu qui traversaient sa chair
Et nos couteaux aigus qui, comme des tenailles,
Se croisaient en plongeant dans ses larges entrailles,
Jusqu'au dernier moment où le chien étranglé,
Mort longtemps avant lui, sous ses pieds a roulé.

Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde.
Les couteaux lui restaient au flanc jusqu'à la garde,
Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang;
Nos fusils l'entouraient en sinistre croissant.
Il nous regarde encore, ensuite il se recouche,
Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche,
Et, sans daigner savoir comment il a péri,
Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.

 

Alfred de VIGNY

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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 09:50

 

 

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Lorsque les plumes les plus illustres se mettent au service de leur passion, l'amour et la littérature se confondent,, pour notre plus grand plaisir.

 

Voici une lettre de Juliette Drouet à Victor Hugo. De 1833 jusqu'à sa mort en 1883, juliette écrira chaque jour à Victor Hugo. ces lettres forment la plus extraordinaire correspondance amoureuse. Elle fut sa maîtresse toute sa vie mais jamais sa femme. Victor Hugo quant à lui, a écrit 300 lettres d'amour à Juliette.

 

" Cher adoré bien aimé, ta lettre a toutes les senteurs du paradis et tout l'éclat des astres. J'en ai l'enivrement et l'éblouissement comme si je respirais ton âme en pleine lumière de ton génie. J'en suis ravie et confuse comme le jour où tu m'as dit pour la premiere fois : je t'aime. A ce moment là j'avais peur de n'être pas assez belle pour tes baisers, aujourd'hui je crains de n'être pas assez ange pour ton amour ; et pourtant Dieu sait si je t'aime et comment je t'aime. Mes scrupules sont encore de l'amour. Modestie et orgueil, fierté et humilité, tout est amour en moi. Je t'admire comme un humble esprit que je suis ; je t'adore comme un être divin que tu es."

 

Lettre de Victor Hugo à Juliette :

 

"Je vous aime, mon pauvre ange, vous le savez bien, et pourtant vous voulez que je vous l'écrire. Vous avez raison. Il faut s'aimer, et puis il faut se le dire, et puis il faut se l'écrire, et puis il faut se baiser sur la bouche, sur les yeux, et ailleurs. Vous êtes ma Juliette bien-aimée"

 

"Tes lettres sont ravissantes. Ma vie est faite des regards que me donnent tes yeux, des sourires que me donne ta bouche, des pensées que me donne ta journée, des rêves que me donne ta nuit. Dors bien cette nuit, dors. Je te baise mille fois, Juliette bien aimée, dans toutes les parties de ton corps, car il me semble que partout sur ton corps je sens la place de ton coeur comme partout dans ma vie je sens la place de mon amour. Je t'aime, tu es ma joie."

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13 avril 2010 2 13 /04 /avril /2010 08:32

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Je suis en train de lire un livre de Rainer Maria RILKE  qui s'intitule "Lettres à un jeune poète", en voici un extrait que je voudrais vous faire partager :

 

 

"Plongez en vous même, recherchez la raison qui vous enjoint d'écrire ; examinez si cette

raison étend ses racines jusqu'aux plus extrêmes profondeurs de votre coeur ;

Rapprochez-vous alors de la nature.  

Cherchez à dire, comme si vous étiez le premier homme, ce que vous voyez, ce que vous

éprouvez, ce qui est pour vous objet d'amour ou de perte. Décrivez vos tristesses et vos 

désirs, les pensées qui vous traversent l'esprit et la croyance à une beauté quelle qu'elle soit. Décrivez tout cela en obéissant à une honnêteté profonde, humble et silencieuse, et,

pour vous exprimer, ayez recours aux choses qui vous entourent, aux images de vos rêves

et aux objets de vos souvenirs.

Si votre vie quotidienne vous paraît pauvre, ne l'accusez pas ; accusez-vous plutôt,

dites vous que vous n'êtes pas assez poète pour en convoquer les richesses.

Pour celui qui crée, il n'y a pas, en effet, de pauvreté ni de lieu indigent, indifférent."

 

Rainer Maria RILKE

 

 

Poème d'Alfred de MUSSET qui je trouve épouse très bien le texte de RILKE

Réponse à la question "qu'est ce que la poésie ?"

 

Chasser tout souvenir et fixer sa pensée,
Sur un bel axe d’or la tenir balancée,
Incertaine, inquiète, immobile pourtant,
Peut-être éterniser le rêve d’un instant ;
Aimer le vrai, le beau, chercher leur harmonie ;
Écouter dans son coeur l’écho de son génie ;
Chanter, rire, pleurer, seul, sans but, au hasard ;
D’un sourire, d’un mot, d’un soupir, d’un regard
Faire un travail exquis, plein de crainte et de charme
Faire une perle d’une larme :
Du poète ici-bas voilà la passion,
Voilà son bien, sa vie et son ambition.


Alfred de MUSSET

 

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9 avril 2010 5 09 /04 /avril /2010 09:05

Alfred de Musset est né en 1810 (le 11 décembre) et mort le 2 Mai 1957 à Paris. Il a été dépressif et alcoolique dès l'age de 30 ans. Son grand amour fut George SAND. Son théatre et sa poésie montrent une sensibilité extrême, une interrogation sur la pureté et la débauche, une exaltation de l'amour et une expression sincère de la douleur. Sincérité qui renvoie à sa vie tumultueuse qu'illustre emblématiquement sa relation avec George Sand.

 

De 1835 à 1837, Alfred de Musset compose son chef d'oeuvre lyrique "Les Nuits". ces 4 poèmes sont construits autour des thèmes de la douleur, de l'amour et de l'inspiration.

 

De "la nuit de Mai", dont voici 1 extrait, à "la nuit d'Octobre", Musset évoque le problème du rôle de la souffrance dans la création poétique et dans la vie. De la ce dialogue si nouveau entre la muse et le poète tourmenté par la souffrance. Dans ce poème, la muse lui propose d'oublier son mal en laissant errer son inspiration.

 

Il est considéré aujourd'hui comme l'un des plus grands poètes romantiques français.

 

Je voulais vous présenter ce grand poète qui est Alfred de Musset avec 3 de ses plus beaux poèmes.  

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LA MUSE

 

Quel que soit le souci que ta jeunesse endure,
Laisse-la s'élargir, cette sainte blessure
Que les séraphins noirs t'ont faite au fond du cœur;
Rien ne nous rend si grands qu'une grande douleur.
Mais, pour en être atteint, ne crois pas, ô poète,
Que ta voix ici-bas doive rester muette.

 

Les plus désespérés sont les chants les plus beaux,
Et j'en sais d'immortels qui sont de purs sanglots.
Lorsque le pélican, lassé d'un long voyage,
Dans les brouillards du soir retourne à ses roseaux,
Ses petits affamés courent sur le rivage
En le voyant au loin s'abattre sur les eaux.
Déjà, croyant saisir et partager leur proie,
Ils courent à leur père avec des cris de joie
En secouant leurs becs sur leurs goitres hideux.
Lui, gagnant à pas lent une roche élevée,
De son aile pendante abritant sa couvée,
Pêcheur mélancolique, il regarde les cieux.
Le sang coule à longs flots de sa poitrine ouverte;
En vain il a des mers fouillé la profondeur;
L'océan était vide et la plage déserte;
Pour toute nourriture il apporte son cœur.
Sombre et silencieux, étendu sur la pierre,
Partageant à ses fils ses entrailles de père,
Dans son amour sublime il berce sa douleur;
Et, regardant couler sa sanglante mamelle,
Sur son festin de mort il s'affaisse et chancelle,
Ivre de volupté, de tendresse et d'horreur.
Mais parfois, au milieu du divin sacrifice,
Fatigué de mourir dans un trop long supplice
,
Il craint que ses enfants ne le laissent vivant;
Alors il se soulève, ouvre son aile au vent,
Et, se frappant le cœur avec un cri sauvage,
Il pousse dans la nuit un si funèbre adieu,
Que les oiseaux des mers désertent le rivage,
Et que le voyageur attardé sur la plage,
Sentant passer la mort se recommande à Dieu.

  

LA MUSE

 

Poète, c'est ainsi que font les grands poètes.
Ils laissent s'égayer ceux qui vivent un temps;
Mais les festins humains qu'ils servent à leurs fêtes
Ressemblent la plupart à ceux des pélicans.
Quand ils parlent ainsi d'espérances trompées,
De tristesse et d'oubli, d'amour et de malheur,
Ce n'est pas un concert à dilater le cœur ;
Leurs déclamations sont comme des épées :
Elles tracent dans l'air un cercle éblouissant;
Mais il y pend toujours quelques gouttes de sang.

 extrait de La Nuit de Mai, Alfred de Musset

 

 

Adieu !

Adieu ! je crois qu'en cette vie
Je ne te reverrai jamais.
Dieu passe, il t'appelle et m'oublie ;
En te perdant je sens que je t'aimais.

Pas de pleurs, pas de plainte vaine.
Je sais respecter l'avenir.
Vienne la voile qui t'emmène,
En souriant je la verrai partir.

Tu t'en vas pleine d'espérance,
Avec orgueil tu reviendras ;
Mais ceux qui vont souffrir de ton absence,
Tu ne les reconnaîtras pas.

Adieu ! tu vas faire un beau rêve
Et t'enivrer d'un plaisir dangereux ;
Sur ton chemin l'étoile qui se lève
Longtemps encor éblouira tes yeux.

Un jour tu sentiras peut-être
Le prix d'un coeur qui nous comprend,
Le bien qu'on trouve à le connaître,
Et ce qu'on souffre en le perdant.

 

 

 

Poème écrit par Alfred de Musset pour George SAND

 

A Mademoiselle

 

Oui, femme, quoi qu'on puisse dire
Vous avez le fatal pouvoir
De nous jeter par un sourire
Dans l'ivresse ou le désespoir.

Oui, deux mots, le silence même,
Un regard distrait ou moqueur,
Peuvent donner à qui vous aime
Un coup de poignard dans le coeur.

Oui, votre orgueil doit être immense,
Car, grâce à notre lâcheté,
Rien n'égale votre puissance,
Sinon, votre fragilité.

Mais toute puissance sur terre

Meurt quand l'abus en est trop grand,
Et qui sait souffrir et se taire
S'éloigne de vous en pleurant.

Quel que soit le mal qu'il endure,
Son triste sort est le plus beau.
J'aime encore mieux notre torture
Que votre métier de bourreau.

 

Alfred de MUSSET

 

 

 

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1 avril 2010 4 01 /04 /avril /2010 08:42

 

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                           On ne dit plus ses sentiments

                            Dans cette société où tout est dément

                                         L'argent-roi est maître

                                          Alors il faut paraître.


                                 On préfère se faire la guerre

                                 Et l'homme peu à peu se perd

                                 Dans ce monde trop superficiel

                           Où les nuages de haine cachent le ciel


                           Pourtant, souvent il m'arrive de croire

                           Oui, souvent, je me noie dans l'espoir

                           Qu'il reste à naître un nouveau monde

                           Où l'amour nous lancera ses bombes.


                         Il suffirait de pousser la porte du bonheur

                         Pour que disparaissent à jamais les pleurs

                               Il suffirait de refuser l'indifférence

                               Pour enfin vivre dans l'espérance

 

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  • : Mon blog est destiné à découvrir la poésie. Amoureuse des voyages je vous ferai aussi partager mes escapades au bout du monde.
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